Nous commençons par une balade dans la péninsule de Reykjanès qui est une zone proche de Reykjavik tout en ayant des paysages sauvages et très marqués par un volcanisme récent.
J'avais repéré le Reykjavegur (tracé de randonnée allant de Pingvelir au phare de Reykjanes : Reykjavegur) et comme on devait être de retour à Reykjavik pour la finale de l'Euro de football (après avoir raté la demi dans l'avion le 7 juillet), nous partons le 8 juillet de la capitale avec l'idée d'être de retour pour le 10.
L'arrivée au camping de Reykjavik à 3 h du matin en plein jour et au milieu du brouhaha des gens qui plantent leur tente est déjà bien folklorique! Après quelques heures de sommeil, nous partons faire des courses en ville, achetons une carte de la péninsule et prenons un bus de ville vers Hamafjordur (840 Kr le trajet). Pas de monnaie, tant pis, le chauffeur nous dit de monter sans payer! Cools les Islandais! Même impression lors de nos courses en ville: la caissière me demande pourquoi j'achète de l'eau en bouteille alors que je peux remplir nos gourdes au robinet derrière elle! (le problème c'est qu'on n'a pas de gourde ;-)
Chargé de nos provisions et de notre eau, nous faisons du stop à la sortie de l'agglomération reykjavikoise pour nous éviter de marcher sur la route. Le pouce à peine levé, nous sommes pris par une famille qui va faire un barbecue au bord d'un petit lac. On démarre donc de là en contournant le Hvalevarvatn (vatn = lac). Puis nous longeons une immense champ de lave couvert de lichen et de mousses grises. En bordure, des lupins égaient ce paysage austère ponctué de volcans. Le dépaysement est total à quelques encablures de la capitale!Nous arrivons à Kaldarsel où passe le Reykjavegur (vegur = chemin) . Là nous décidons de ne pas emprunter ce sentier balisé et de passer par les crêtes volcaniques moins monotones que les étendues grises où est tracé le Reykjavegur. Nous grimpons sur un des contreforts du volcan Helgafell et allons vers le Sud Est par des grands espaces de cendres, sables noirs, bombes volcaniques. Nous croisons une piste et plantons l'abri dans une vallée couverte de pâturages. Un peu à l'abri du vent qui souffle fort...
Le lendemain nous continuons par les crêtes qui dominent le Kleifarvatn et les champs de lave au Nord Ouest.Grandes étnedue désertes, on croise un seul randonneur... Nous pique-niquons auprès d'Arnarvatn et empruntons un sentier fréquenté qui conduit à la route et la zone géothermique de Seltun. Là, plein de touristes motorisés, mais l'endroit vaut le détour, nous respirons nos premières vapeurs de soufre et sommes captivés par les bouillonnements, jets de vapeur, couleurs jaune, rouge, bleu irréelles. Un torrent d'eau chaude s'écoule du site.De nombreuses pancartes déconseillent de trop s'approcher, risques de brûlure (eau à 80°C par endroit!).
Nous continuons à pied sur la route qui mène sur la côte vers Grindavik. Le stop ne marche pas du tout!!On prend une piste pour couper... Des courlis nous tournent autour, on en verra souvent lors de notre séjour. On est finalement pris en stop par de jeunes lituaniens qui travaillent dans le bâtiment. Arrêt au camping de Grindavik (très bien, pas cher).
_10 juillet:Le jour de la finale étant arrivé, nous devons trouver un bus pour rentrer sur Reykjavik. Nous longeons la route vers le célèbre Blue Lagoon bien relié en transports vers la capitale. Nous suivons une conduite d'eau de mer qui alimente la centrale géothermique . L'eau salée réchauffée par le sol est ensuite réutilisée dans l'installation balnéo-ludique . Nous grimpons sur le volcan Porbjorn , redescendons et arrivons sous une averse aux bassins turquoise prisés des touristes. Des américains nous épargnent le dernier km sous la pluie. Nous jetons simplement un oeil aux installations, le prix étant rédhibitoire (40 € l'entrée!). Retour en bus , camping et Fan zone le soir pour assister à la défaite française. Les supporters portugais exultent, notre voisine islandaise leur demande de se calmer et nous rentrons un peu dépités au camping.. :-(
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